Terminal 81 Vous cherchiez une expérience décalée, et bien, peut-être que Terminal 81 vous séduira. Ou pas...
Terminal 81 est un jeu de simulation de travail, de mystère et d'horreur psychologique avec une esthétique visuelle (très) rétro. L'histoire se déroule en 2008 dans un quartier fictif de São Paulo, au Brésil, à la suite de la crise financière mondiale. Le joueur incarne Lorena, une jeune femme qui, en quête de nouvelles opportunités, se retrouve à travailler dans un supermarché de Terminal 81, un quartier industriel décrépit. Rapidement, elle découvre la sinistre réalité de cet endroit, marqué par la pauvreté, le crime et la présence d'une mystérieuse organisation criminelle. Le joueur est invité à explorer le quartier, interagir avec ses habitants, et prendre des décisions cruciales influençant le dénouement de l'histoire.
Graphiquement, Terminal 81 est une véritable déception. Le jeu se targue d'une esthétique à l'ancienne, mais ce choix visuel semble davantage être un prétexte pour masquer des limitations techniques flagrantes. Les modèles 3D sont grossiers et les animations sont maladroites, rappelant les premiers balbutiements de la 3D à la fin des années 90. Les décors sont désespérément vides, et l'ensemble pique littéralement les yeux.
L'ambiance sonore n'aide pas à améliorer l'expérience. La musique d'ascenseur insipide et répétitive finit par devenir irritante, tandis que les rares bruitages présents sont de mauvaise qualité. Pire encore, les dialogues ne sont accompagnés d'aucun son, ce qui renforce l'impression d'un jeu inachevé. Il n'y a même pas un son, non rien, il y a du texte écrit dans un grand vide La traduction française, quant à elle, semble avoir été faite à la va-vite, avec de nombreuses fautes de syntaxe qui perturbent la compréhension et l'immersion, même si il faut tout de même saluer la volonté de localiser le jeu dans plusieurs langues.
Le gameplay en vue subjective, qui aurait pu sauver un peu les meubles, est également une source de frustration. Les contrôles manquent cruellement de précision, rendant les tâches quotidiennes du jeu, comme travailler en tant que caissier ou surveiller les rayons, fastidieuses et agaçantes. Passer dix minutes à scanner des articles et à faire la police contre des voleurs est plus une corvée qu'un divertissement.
L'histoire, qui promettait mystère et horreur psychologique, met trop de temps à décoller. Le rythme est lent et l'intrigue peine à captiver. Les interactions avec les habitants et les décisions morales sont censées enrichir l'expérience, mais elles se révèlent souvent superficielles et sans réel impact significatif sur l'évolution du scénario. La durée de vie du jeu est relativement courte. Il faut environ trois heures pour voir le bout du tunnel, ce qui pourrait être acceptable si l'expérience de jeu était captivante. Malheureusement, l'ennui se fait sentir dès les premières minutes et la motivation pour explorer toutes les fins possibles s'évapore rapidement.
Au final, Terminal 81 est un jeu sombre qui se veut mystérieux et intrigant mais qui, en réalité, est surtout ennuyeux et moche. Les défauts graphiques, sonores et de gameplay, ainsi que l'histoire peu engageante, font de ce titre une expérience à éviter. Malgré ses intentions louables, Terminal 81 ne parvient pas à créer une atmosphère immersive et laisse le joueur sur sa faim.