Rainbow Cotton Le coton ne suffit pas pour dépoussiérer un vieux jeu, il fallait sortir l’aspirateur !
Que se passe-t-il avec la saga Cotton ? C’est la grande braderie ? J’ai l’impression que toute la saga va passer à la moulinette de la ressortie HD Remake Remaster... La saga serait composée de titre d’exception, je comprendrai ! À votre bon cœur, m’sieur dame, voici Rainbow Cotton sorti initialement sur la SEGA Dreamcast, la console de cœur de votre tonton Jingo, le voici qui débarque sur Xbox. La sorcière arrive ! Planquez vos bonbons ainsi que vos “boules magiques”.
La sorcière Cotton est une fois de plus entourloupée afin de secourir les Willow, ces bonbons dont elle raffole et accessoirement le royaume par la fée Silk. Le jeu se présente sous la forme d’un rail shooter, bête et méchant… Loin de la maestria d’un Space Harrier ou l’onirisme musical d’un Air Twister, le travail d’adaptation moderne a déjà consisté à étirer le champ des possibles, de passer du 4/3 au 16/9 de nos TV modernes. C'est déjà beaucoup, car du temps de la Dreamcast, on voyait que le postérieur de Cotton qui nous laissait peu de place à l’anticipation du décor et des ennemis.
Un jeu où l’on passait le plus clair du temps à voir un popotin sur un balai, un peu comme si on était à 10 cm du postérieur de Moman, la femme de notre collègue Shinzay, en attendant qu’elle nous pète dessus ! Ce n’est guère, un moment que le commun des mortels s’accorde pour se détendre après une longue journée de boulot.
Pour le confort, cette adaptation ajoute un système de lock et de réticules, qui même s’ils partent d’une bonne intention, laisse le jeu dans une sorte de flou et d’approximation. Quand, dans ce type de jeu, notre personnage tire, le projectile part face à lui, là, il faut gérer la ligne de réticules pour éclater les ennemis, ce qui n’est guère pratique… Pour un jeu de type shoot'em up rail shooter, c’est plutôt gênant.
De la frustration, en veux-tu ? En voilà ! Cette confusion, ce gameplay approximatif augmente artificiellement la difficulté du jeu. Car ici, le modernisme a ses limites ! Point de sauvegardes, de sélecteur de niveau ou d'option de rewind... vous perdez vos vies, vous passerez par la case continue en retournant au début du stage. Un peu le même plaisir que de se taper le petit orteil sur la table basse du salon, car les niveaux sont longs et assez rébarbatifs. Ils offrent plusieurs embranchements, mais le résultat est le même : un ennui profond.
Qui dit ressortie, dit nouvel écrin, mais ici, c'est plus la boite “Plaisir d’offrir” de la fête foraine qu’un écrin de la place Vendôme. Vous aurez le choix entre la version arrangée et la version classique en 4/3 avec scanlines et l'âpreté de l’époque. Les vidéos animes sont intégralement sous-titrées en français. Heureusement que le côté Cute Kawaï est là, car sinon vous ne toucheriez pas le jeu même avec un bâton. Pas de livret numérique, pas de tuto, on te balance comme ça, sur le balai qui rentre directement dans ton fondement. Les subtilités du gameplay à toi de les découvrir en essayant... l’utilisation des fées récoltées, la possibilité d’augmenter la puissance de tir... Tu te débrouilles ! Triste.
À part pour les aficionados de la saga, les otakus qui ne jurent que par l’esthétique Kawaï, je ne saurais vous conseiller le jeu. Le rail shooter étant déjà un genre qui a assez mal vieilli hormis les ténors du genre tel House of the Dead... Air Twister vous proposait au moins une balade onirique où la musique vous transportait, Rainbow Cotton, vous propose juste une ballade vers l’ennui.
