Panzer Paladin Panzer Paladin est une ode à la 8bit et à Megaman en y ajoutant le sel de 2024 : la difficulté et le Speedrun!
Megaman, ou Rockman au Japon, depuis 1987, en aura fait des émules... le dernier en date est Panzer Paladin. En 37 ans, Est-ce que cet ersatz saura atteindre la maestria du titre emblématique de Capcom ?
Je vais donner une réponse de Suisse : Oui et Non. L’histoire est somme toute assez convenue. Des méchants extraterrestres débarquent sur Terre afin de récupérer des épées légendaires, sources de puissance, tombées quelque temps plus tôt sur notre belle planète. Tous ces E.T. belliqueux ne font pas peur à Flame, notre héroïne qui, armée de son puissant Mecha Grit, est prête à en découdre avec ces abominations de l’espace.
Après un premier niveau servant de tutoriel, on se retrouve face à une carte du monde où chacun des méchants pas beaux se situent dans un pays du monde : Japon, Grèce, Afrique… c’est surtout une idée intéressante pour pas trop se casser le cul à chercher des idées pour les décors et les ennemis. On a le droit à tous les clichés : au Japon, les temples et les ninjas ; en Afrique, le Kilimandjaro et les ennemis aux masques africains qui rappellent Mudman de World Heroes… Heureusement que l’on n'a pas eu Paris, on aurait eu sans doute droit à des baguettes, des mecs à bérets, des attaques de vendeurs de Tour Eiffel en porte-clefs et Anne Hidalgo qui faisait des brasses dans la Seine avec un Cheat Code !
Parlons gameplay. Outre les boutons attaque et saut, vous pourrez effectuer des attaques vers le haut qui accessoirement simuleront un double saut, une attaque en sautant vers le bas qui rappelleront à certains les grandes heures de Duck Tales, autre titre mythique de Capcom de l’ère 8bit et l’esquive. Vous me connaissez, s’il y a un truc qui m’exaspère au plus haut point dans les jeux vidéo, ce sont les armes qui se cassent ! Ici, c'est le cas, mais ce n’est pas trop handicapant, car le jeu bien qu’il soit basé uniquement sur les armes blanches, vous en trouverez suffisamment dans les niveaux pour ne jamais être à poil. Vous pourrez en stocker 4, switcher avec les gâchettes et en avoir encore plus dans votre inventaire disponible via la touche menu.
Comme je le disais précédemment, le jeu est basé sur le système d’armes blanches. Avant que votre arme se détruise, vous pourrez vous-même la détruire afin d’obtenir un bonus temporaire qui vous permettra d’avoir un maigre Power Up face à vos ennemis ou vous remettre de la vie, car le jeu est assez ardu et la vie, contrairement à Megaman ne coule pas à flots. Les checkpoints sont symbolisés par des stèles qui, si vous sacrifiez une de vos armes, activera le dit point de contrôle. Ce qui signifie que si vous arrivez nu, sans arme, le checkpoint ne s’activera pas.
Autre particularité, vous arriverez régulièrement dans des endroits difficiles d’accès pour votre robot car trop étroit et là, Flame notre courageuse aventurière peut descendre de son robot, en appuyant sur la touche Select/Affichage afin de débloquer le passage.
On se retrouve alors avec une vie plus que limité et un gameplay à la Castlevania IV, car Mademoiselle est dotée d’un fouet qui ferait rire notre bon Simon Belmont, mais l’idée est vraiment agréable. Cela rompt la monotonie du jeu, ainsi si on se prend à enchainer les niveaux, le jeu est convenu car affichant souvent la même structure de level design. Les boss sont corrects avec une référence aux folklores dudit pays, genre Babayaga en Russie, la méduse en Grèce… les patterns sont plutôt simples et c’est plus le niveau qui va vous poser un problème que le boss en lui-même.
Oui, le jeu va vous engendrer de la frustration. Notre robot est doté de saut qui sont proches du saut de lilliputien, Mimie Mathy voulant sauter une flaque d’eau... après une série de chariots de la mine, où vous devrez sauter de chariot en chariot dans un scrolling horizontal… vous allez rager et vous repartez au dernier checkpoint, voire au début du niveau. Non ma pauvre Lucette, pas au début de la séquence ! Vous pourrez également améliorer votre robot Grit afin d’augmenter sa barre de vie, mais c’est tellement infime genre, on rajoute un cheveu sur la tête de Redge.
Du bon, du moins bon, un jeu pour les streameurs qui aiment se pignoler en faisant du Speedrun devant leur communauté. Dans les clones de Megaman, il est dans le milieu du panier, ni excellent, ni mauvais… juste que l’offre est pléthorique et qu’il y a beaucoup mieux. Et si le désir, vous en dit : sachez que la Megaman Legacy Collection est toujours disponible