Morbid: The Lords of Ire 2024

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Morbid: The Lords of Ire

Test de Morbid: The Lords of Ire - La peur au ventre ?

Ce n'est pas un jeu de gastro-enterologue malgré le fait que l'on éventre beaucoup d'ennemis !

Merge Games sort Morbid: The Lords of Ire. Il s'agit de la suite de Morbid: The Seven Acolytes qui était de l'action, du RPG mais en pixels, avec une vue de haut. Pour cet épisode, on passe à la 3D, la vraie, celle qui va mettre notre héroïne en valeur ! Et quand je dis ça, je dis ça pour le côté héroïque et la classe, pas pour le côté voyeur comme peut le faire certains jeux où les petites tenues et les poses lascives semblent aider au combat avec une grosse épée. 

Le Rhino version Souls ! 

Et si vous avez loupé le précédent épisode (comme moi), un petit rappel des faits n'aura pas lieux ou c'est si furtif que c'est invisible aux Béotiens. En gros, notre héroïne se lève de son feu de camp et va bouter de l'ennemi. On aura un peu plus de contexte ensuite et si vous n'avez pas joué au jeu précédent, vous loupez certes quelques clins d'œil et rappel mais le jeu vous met à l'aise et vous n'avez pas tellement la sensation d'avoir loupé un épisode (ça me met ça quand je loupe un épisode des Feux de l'Amour). On comprend vite que l'on a des seigneurs puissants à terrasser pour sauver le monde. 

Pas facile de chauffer cet endroit ! 

Classique mais au moins, on est vite à l'aise. Finalement, nous n'allons pas nous plaindre car Dark Souls ou Elden Ring ne nous balance pas tellement d'info de prime abord. C'est en explorant et combattant que les choses vont apparaître. On voit d'ailleurs l'inspiration des "Souls" avec la structure des niveaux où l'on trouve les raccourcis, où les lieux semblent se relier et dans ce côté sombre et sanglant. 

Dommage que la technique viennent nous faire saigner des yeux. Vous l'avez peut-être vu lors du live découverte de Redge sur notre chaîne Youtube mais le tearing est flagrant. Que ce soit avec l'installation de Redge ou la mienne, nous avons tous les deux eu cet effet et même sans être bégueule, ça vient nous agresser. Cela vient presque créer un léger mal de crâne si l'on commence à trop jouer de la caméra ou lors de certains affrontements. Cela mis à part, les graphismes sont lisibles, on voit une certaine recherche mais rien de transcendant pour autant.

Il faut dire que l'empreinte Souls est trop présente pour que le jeu dégage son propre charisme malgré quelques musiques sympas avec des chœurs qui donnent un peu de vie à l'ensemble. Lords of the Fallen a un côté sombre mais on sent davantage l'aventure et un côté unique (ici). Tout comme Mortal Shell d'ailleurs (). 

Quid du gameplay ? Nous avons un gameplay classique pour ce genre de jeu avec coup faible, fort, parade, riposte, esquive... Et une gestion de l'endurance. On apprend donc les patterns ennemis et grosso modo, on peut s'en sortir. On doit accepter que la priorité n'est jamais de notre côté, que les ennemis font fi de vos enchaînements sauf si vous contrez. Cette parade appuyée suivi d'une fenêtre de punition est redoutable et j'ai adoré joué avec mes poings pour ce côté contre au corps à corps grisant. 

Morbid: The Lords of Ire joue également sur un côté "santé mentale" qui ira influer sur nos capacités et sur les ennemis. Pas hyper transcendant dans l'absolu, je préférais la tension induite dans Lords of the Fallen et sa dimension spectrale. Les amateurs de la Team Ninja reconnaîtront le fait de briser la posture à l'instar d'un Wo Long (). Nous aurons également un flingue pour donner un côté Bloodborne au jeu. Bref, on pioche un peu partout mais Morbid: The Lords of Ire a aussi un petit truc à lui par rapport aux jeux cités : son système de carte dans lequel on investit en prenant de l'XP. Un boost de santé coûte deux points mais on peut la booster pour dix ou encore débloquer d'autres emplacements de cartes en échange de point. Bref, un système sympathique mais qui ne fait pas oublier le fait que l'on doive composer avec un style propre à l'héroïne. Ne cherchez pas tellement de guerrier, archer, mage. Nous sommes l'héroïne qui n'a que quatre armes à sa disposition (épée, poing, grosse arme et armes doubles). Si dans Asterigos (ici aussi), l'héroïne compensait avec des compétences sympas, ce n'est pas le cas ici.

Atreyu, j'ai trouvé un cheval ! 

Dans l'absolu, si vous adhérez à l'univers et si la technique ne vous déplaît pas, vous aurez une aventure plutôt courte pour ce genre de jeu mais qui va à l'essentielle. Comptez 8h selon vos capacités et votre envie d'explorer les quelques chemins qui seront ici ou là. Pour ma part, je vois un jeu qui a du potentiel mais qui peine sur le fond et la forme à se faire une place. Lies of P qui est dans le Game Pass (et ici) a emprunté l'esprit des "Souls" mais à sa sauce et dans un univers de conte. De même avec Steel Rising et son ambiance Révolution Française (on ira là). Il est donc possible de s'inspirer d'un genre et de ce faire une place. Ici, on a une idée, on peut y trouver un certain plaisir mais on ira vers un jeu qui en a plus dans le bide ! 

Découvrez le replay de notre Let's Play Morbid: The Lords of Ire

Morbid: The Lords of Ire - Note XboxOrNot

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  • Prise en main rapide
  • Musiques

  • TEARING
  • Techniquement limitée
  • Gameplay qui a ses limites
  • Plutôt court
  • Notre barême en détail

Morbid: The Lords of Ire