Farewell North Le meilleur ami de l'homme, surtout dans les durs moments de la vie : je vous présente le chien !
Farewell North est un jeu d’aventure poétique où le joueur incarne un chien qui va aider sa maitresse à explorer un archipel décoloré sur le thème du deuil. Le but est de ramener des couleurs aux différentes îles en découvrant des souvenirs, libérant ainsi des chemins cachés et éliminant des dangers. Le jeu se distingue par ses énigmes basées sur la perspective et la couleur, qui permettent de révéler des objets et passages dissimulés dans l’environnement. Petit à petit, on va dévoiler progressivement les secrets des îles dans une quête empreinte de mystère et de mélancolie.
Dès les premières minutes, la direction artistique de Farewell North capte l’attention. Le contraste entre le noir et blanc des zones décolorées et l’explosion de couleurs lorsqu’on libère la nature est saisissant. Chaque île offre un paysage unique, et la patte graphique, bien que simple, parvient à créer une atmosphère onirique et apaisante. Malheureusement, en l’absence de couleurs, les textures semblent parfois grossières et les environnements perdent de leur charme. On se surprend alors à vouloir avancer plus vite dans l’histoire pour ramener de la vie à ces décors ternes. C'est peut-être le but finalement, pour être encore un peu plus dans l'histoire.
Le personnage humain est plutôt mal modélisé je trouve, c'est assez moyen, avec des animations qui manquent de fluidité. À l’inverse, le chien que l'on contrôle dans le jeu et qui sert de fil conducteur à l'histoire que vit son maitre tout au long de l’aventure est un véritable point fort. Ses mouvements sont bien plus naturels et il apporte une touche de douceur bienvenue. Il devient vite un personnage attachant. Et puis, on peut aboyer pour se faire caresser !
L’ambiance sonore contribue beaucoup à l’expérience de jeu. La musique est douce et mélancolique, parfaitement adaptée au ton du jeu. Les bruitages, eux aussi, sont bien réalisés et renforcent l’immersion. Les doublages en anglais sont corrects, bien que sans grande originalité. Heureusement, le jeu est sous-titré en français, ce qui facilite la compréhension de l’histoire pour les non-anglophones. L’ensemble audio fonctionne bien, soutenant efficacement l’aspect narratif du jeu.
L’histoire aborde le thème du deuil avec beaucoup de sensibilité. C’est un récit calme, presque contemplatif, ponctué de moments émouvants. La simplicité du scénario est compensée par l’émotion qui s’en dégage. On se prend vite d’affection pour le protagoniste et son compagnon canin, partageant avec eux des instants de réflexion et de tristesse. Ce n’est pas une aventure épique, mais plutôt une introspection sur la perte et l’acceptation.
Le gameplay, sans être révolutionnaire, reste agréable. Les phases de plateformes sont simples mais efficaces, malgré des sauts parfois imprécis. Heureusement, le jeu n’est pas punitif, ce qui évite la frustration et permet de se concentrer sur l’exploration et les énigmes. Ces dernières, basées sur la perspective et la couleur, apportent un vrai plus, même si elles ne posent pas de véritable défi. On ressent malgré tout une certaine satisfaction en découvrant les passages cachés et en ramenant la couleur dans ce monde désolé.
En termes de durée de vie, Farewell North offre environ 5 à 6 heures de jeu, ce qui est suffisant pour raconter son histoire sans trop s’étirer. On ne s’ennuie pas, car chaque île apporte son lot de nouveautés, que ce soit dans les environnements ou les mécaniques de jeu. La fin arrive au bon moment, laissant une impression de complétude sans longueur inutile.
En conclusion, Farewell North est un jeu sympathique dans son genre, porté par une direction artistique très mignonne. Les défauts techniques et les limites du gameplay sont compensés par une ambiance réussie et une histoire touchante. C’est un petit voyage introspectif qui, malgré ses imperfections, mérite qu’on s’y attarde.